Allan GIDDY, lui, a pris son temps pour réfléchir à l'idée d'un certain Rudolph Steiner : "Tout dans l'univers est fait de lumière". Il en tire deux oeuvres provisoires: "Clock" et "hours remaining in the life of Allan Giddy". La première est un petit halogène qui éclaire de près une demi-sphère de bois, sous laquelle une plaque gravée nous annonce sa disparition d'ici 350 ans, sous l'effet de la lumière. Nous craignons qu'il y ait une panne de courant, ou bien que la lampe ne tienne pas le coup. Nous repasserons voir à l'ISEA de 2346. La seconde est un petit bricolage électronique, qui nous affiche les heures qu'il reste à vivre à l'artiste, sachant qu'il est né en 1960, de sexe masculin, et en Nouvelle Zélande. De temps à autre, le système se repose, se met en veilleuse, et compte moins vite. Ce qui prouve qu'Allan Giddy est un optimiste.

"Light Extension" d'Erina Kashihara, est un travail qui se situe "quelque part entre l'art et la mode". C'est un espace fermé et obscur, présentant des objets et une vidéo sur un petit écran. L'artiste "utilise les matières et les techniques nouvelles pour créer des formes d'une beauté éternelle, pour exprimer qu'une part de l'humain reste toujours inchangée". Bien qu'il soit assez difficile de comprendre quelque chose à cette installation, elle ne manque pas d'élégance.

Enfin, jetons un oeil dans le livre virtuel de Masaki FUJIHATA, que nous retrouverons à l'expo du DEAF. "Beyond Pages" est un petit espace fermé où se trouve une table sur laquelle est projetée l'image interactive d'un livre. Un stylo à digitaliser que l'on promène sur cette image, fait tourner les pages du livre où évoluent des sujets humoristiques: une pierre qui se sauve quand on l'approche, une pomme qui est croquée par le stylo, etc. Masaki nous rappelle que "la fonction d'un livre est de décrire le monde".